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LA CITADELLE.

plate-forme établie sur le point culminant du rocher. La mer, calme, bleue, animée par les embarcations des navires français et anglais toujours en mouvement dans le port, semble fière de porter une paire de navires outre le bateau de l’Imam, pavoisé en l’honneur de je ne sais quelle fête musulmane. Au pied de la citadelle, les maisons blanches de Mascate ; on ne les dominerait pas mieux si l’on chevauchait le vautour qui plane au-dessus de nos têtes. Derrière la ville, deux vallées, serrées entre de hautes montagnes, verdies de place en place par des jardins.

JARDIN DE MASCATE.

Une chapelle portugaise s’élève à l’angle de la terrasse. Sa coupole supporte sans fléchir un odieux croissant, mais les chapiteaux placés au-dessus des colonnes engagées, l’ornementation de la porte, ne sauraient laisser de doute sur la destination primitive de l’édicule. Les battants sont clos : d’impurs Faranguis souilleraient un temple bâti par des chrétiens.

Nous ne pouvions quitter Mascate sans visiter les jardins aperçus du haut de la citadelle. Ici, comme sur toute la côte, on achète chaque feuille au prix de copieux