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LA CONTREBANDE AU DÉSERT. (Voyez p. 342.)


XIX

Le désert et les nomades. — Le Karoun. — À la recherche de Belems. — Remontée du Karoun. — Coup de chaleur. — À bord du Sané.


Tcham Chembè, 31 mars. — Le transport des taureaux à Kalehè-Bender nous laissait quelque souci ; comme si le ciel eût voulu nous donner courage, il mit sur notre route M. Babin et ses charrettes. Le trajet s’est effectué péniblement, mais il s’est effectué en une semaine. Un mois encore, et nos pierres peuvent être rendues au bord de l’Ab-Dizfoul.

Pour la première fois, nous voyageons en grands seigneurs ; expliquons-nous : avec une tente. Quand on est sans le sou, il est indispensable d’inspirer confiance.

Le camp est placé dans les érosions du lit majeur de la Kerkha. Un cuisinier, un palefrenier, deux gendarmes de Dizfoul, qui, pour se donner du cœur et tenir les voleurs à distance, ont revêtu la peau de lion et coiffé la couffè des Arabes, composent notre maison civile et militaire.