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ADEN.

une toiture et des rideaux de cuir qui interceptent les rayons du soleil ; un cheval de petite taille et de faible apparence traîne cette patache. Le conducteur, coiffé de ses cheveux crépus, vêtu d’une ample chemise de coton blanc, fait claquer son fouet, et la machine roule avec la vitesse du vent. On ne verse jamais ; c’est interdit par

[Image à insérer] NÈGRES D’ADEN.

la police. Mais, en dépit de cette sage ordonnance, les nouveaux venus ne peuvent se défendre de certaines appréhensions.

À part ces légitimes inquiétudes, la promenade est charmante. Le chemin longe les bords de la mer, puis il s’en écarte, laisse sur la droite le port réservé aux bateliers indigènes et pénètre dans un village, jadis important, dont les rares maisons menacent ruine. Il ne reste que ces habitations délabrées et un vaste