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MIMOSA À BENDER-ABBAS. (Voyez p. 39.)

III

À bord de l’Assyria. — Bender-Abbas. — Chah Abbas et la Compagnie des Indes. — Destruction d’Ormuzd. — Gombroun. — Linga. — Bahreïn. — Les pêcheries de perles.


23 janvier. — J’ai vu la terre des Indes, mais, hélas ! de trop loin pour présenter mes respects aux célèbres alligators qui sont, paraît-il, le plus bel ornement de Kurachee. Comme nous approchions d’une côte fort basse, les timoniers signalèrent un steamer appartenant à la flotte du golfe Persique. Il attendait, sous pression, un passager du Huzara, le nouveau directeur du service sanitaire de la Compagnie.

Arrivée au port vers trois heures, la mission était transportée sans délai à bord de l’Assyria. Puisse ce nom être d’heureux augure !

Nous sommes seuls à l’arrière. L’avant est encombré de pèlerins arabes, persans et indiens. Allah me préserve de mettre en doute la piété des musulmans ; mais, sans médire de leur ferveur, il est bien permis d’attribuer leurs incessantes pérégrinations au plaisir de quitter de trop nombreuses épouses, de voir des pays nouveaux et de se décharger du souci des affaires sous un prétexte