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solitude.


Les chevaux de la fièvre ont pris le mors aux dents.
Ils entraînent mon char au bord du précipice
Et je crie et j’ai peur de leurs naseaux fumants
Et, les cheveux dressés, je prévois le supplice.

Les flammes de la fièvre ont brûlé mon passé,
Anéanti mon cœur et dévoré mon âme.
Jetons au vent la cendre, ô mon cœur calciné !
Ô mon corps ! dors en paix, la terre te réclame.