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hélène swarth.

Ô Phaon ! tu ne fus qu’un rêve, un beau fantôme,
Dans l’automnal décor des bois.
Tu ne m’as pas donné la blessure et le baume,
Rien qu’avec le son de ta voix.
Et je ne sais pourquoi le feuillage écarlate,
Brûlant, sanglant, ainsi que moi,
Ce feuillage, ô Phaon ! fait que soudain j’éclate
En sanglots d’automnal émoi.