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Page:Swarth - Octobre en fleur, 1919.djvu/131

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souvenances.


« Oh ! dans le clair azur où j’éployais mes ailes,
J’ai souffert de te voir souffrir.
Si ton cœur va se fondre en extases nouvelles,
Tu le dois à mon souvenir.

« Je me suis rappelé les marronniers d’automne,
Sur le chemin qui mène au bois,
Donnant leur floraison, dont le cœur mûr s’étonne,
Joyeux, pour la seconde fois.

« Je me suis rappelé ma floraison dernière
Et le bonheur de nos aveux
Et notre amour vibrant de joie et de lumière
Et j’ai béni tes doux yeux bleus.

« Chère âme, et c’est pourquoi mon image te hante,
Ce bel automne plein d’émoi.
Vois, pour ta soif d’amour le fruit mûr qui te tente,
Oh ! prends, je l’ai cueilli pour toi. »