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hélène swarth.


Vois, la journée est morte et l’espérance éteinte —
Pourquoi m’as-tu brisée, ô dieu qui m’appelas ?
La brume rampe au ras du sol, la cloche tinte,
Non pour le renouveau, mon cœur, mais pour le glas.

Cire aux mains de l’Amour, tu gardas son empreinte
Et tu cherchas en vain le dieu cher ici-bas.
Le dieu cher est-il mort ? Et la cloche qui tinte,
N’est-ce pas pour l’Amour qu’elle sonne le glas ?

Mon cœur, on t’avait dit que la douleur est sainte
Et devant la douleur, pâle, tu t’inclinas.
Ne te révolte plus, c’est la cloche qui tinte.
Ô cœur qui meurs d’aimer, meurs enfin, c’est le glas.