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Page:Swarth - Octobre en fleur, 1919.djvu/261

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rêves d’automne.

C.

ÉTÉ DE LA SAINT-MARTIN.


C’est l’Été de la Saint-Martin.
Il a brisé le pâle étain
Du ciel morose.
Le clair ciel bleu s’épanouit,
Sur le rameau qui reverdit
S’ouvre une rose.

C’est l’Été de la Saint-Martin.
Il décore l’or du jardin
De feuilles neuves.
Il fait éclore encor l’espoir
Dans le cœur solitaire et noir
Des tristes veuves.

Bel Été de la Saint-Martin,
N’allume pas mon cœur éteint,
Je t’en supplie !
N’éveille pas, pour t’amuser,
Le brûlant désir du baiser,
Car c’est folie.