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Page:Swift - Opuscules humoristiques - Wailly - 1859.djvu/231

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Cependant, il mérite bien quelques reproches pour avoir écrit avec tant de dédain et de mépris pour l’intelligence de la majorité.

Au mois de juillet, il nous parle d’un « général qui, par une action glorieuse, recouvrera la réputation que lui avaient fait perdre d’anciens malheurs. » Ceci est généralement compris comme ayant trait à lord Galway, et s’il est déjà mort, comme quelques gazettes l’annoncent, M. Bickerstaff a commis une bévue. Mais je n’insiste pas sur ce point, car ce serait jouer de malheur que de ne pouvoir trouver un autre général dans la même situation, auquel cette prédiction pourrait aussi bien s’appliquer.

La mort du roi de France est très-formellement annoncée ; mais il n’est pas heureux de le faire mourir à Marly, où il ne va jamais en cette saison, comme je l’ai observé moi-même durant les trois années que je passai dans ce royaume ; et d’après la conversation que j’eus il y a quelques mois avec M. Tallard, sur la cour de France, je vois que le roi ne va jamais à Marly, pour si peu que ce soit, que vers la saison où l’on y chasse à courre, ce qui n’est qu’en août. De sorte que c’est là une fâcheuse bévue de M. Bickerstaff, faute de connaître assez l’étranger.

Il conclut en renouvelant sa promesse de publier des prédictions entières pour l’année prochaine, ce dont les autres astrologues n’ont pas besoin de se mettre fort en peine. Je suppose que nous les aurons à peu près à la même époque que « l’Histoire