pied, qui sont sujets à les dérober et à les vendre pour des pots de bière ; mais vous êtes tenu de prévenir de tels abus chez votre maître : les valets de pied ne sont pas responsables de la casse lors de la mise en bouteilles, et elle peut être aussi considérable que vous jugerez dans votre sagesse.
Le profit des verres est si peu de chose, que ce n’est guère la peine d’en parler ; il ne consiste qu’en un petit cadeau fait par le marchand, et environ quatre shillings par livre ajoutés au prix, pour votre peine et votre habileté à les choisir. Si votre maître en a une grande provision, et qu’à vous ou à vos camarades il arrive d’en casser quelques-uns à son insu, gardez le secret jusqu’à ce qu’il n’en reste pas assez pour le service de la table ; alors dites à votre maître qu’ils n’existent plus : ce ne sera qu’une vexation pour lui, ce qui vaut beaucoup mieux que de s’impatienter une ou deux fois par semaine : c’est le devoir d’un bon serviteur de troubler aussi rarement qu’il peut le repos de son maître et de sa maîtresse ; et ici le chat et le chien seront d’un grand secours pour vous décharger du blâme. Notez que, des bouteilles qui manquent, une moitié a été volée par les gens qui vont et viennent et les autres domestiques ; et l’autre, cassée par accident, et lors du lavage général.
Repassez le dos de vos couteaux jusqu’à ce qu’il coupe autant que le tranchant ; ce qui aura cet avantage que lorsque les convives les trouveront émoussés d’un côté, ils pourront essayer de l’autre ;