gent, et que le beurre sente la fumée, rejetez la faute sur le charbon.
Ne vous servez jamais d’une cuiller pour ce que vous pouvez faire avec vos mains, de peur d’user l’argenterie de votre maître.
Quand vous voyez que vous ne pouvez avoir le dîner prêt pour l’heure fixée, retardez la pendule, et alors il peut être prêt à la minute.
Qu’un charbon rouge tombe de temps en temps dans la lèchefrite, afin que la fumée du jus monte et donne un haut goût au rôti.
Vous devez regarder la cuisine comme votre cabinet de toilette ; mais il ne faut pas laver vos mains avant d’avoir été aux lieux d’aisance, d’avoir embroché votre viande, troussé votre poulet, épluché votre salade, pas avant d’avoir envoyé votre second service ; car vos mains seront salies dix fois plus par toutes les choses que vous êtes forcée de manier ; mais quand votre ouvrage est fini un seul lavage servira pour tous.
Il est une seule partie de votre toilette que j’admettrais tandis que vous surveillez vos bouillis, vos rôtis et vos ragoûts ; c’est de peigner votre tête, ce qui ne vous fait pas perdre de temps, car vous pouvez faire votre dîner d’une main, tandis que vous vous peignez de l’autre.
Si l’on trouve des cheveux dans le manger, vous pouvez, en toute sûreté, jeter la faute sur quelque valet de pied, qui vous aura vexée, attendu que ces messieurs sont sujets parfois à malice, si vous