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tS4 DIXIEME: PAUTAS~ DE PQLQGNB.

ment de doux parties du globe comme ta sent piédestal qui convînt à sa gloire. Mais, de même qu’elle fut paut-être ta seule femme au monde qui, à, la fois impératrice et courtisane, conttnua de s’occuper et de s’entendre, aux détails de radministration de sa maison comme une bonne ménagère, elle se distingua aussi des autres conquérants en ça que, au mitieu de sea ptans les plus ambitieux, elle conserva toujours le calme de la réflexion et la parfaite justesse du jugement Bien que les fantaisies de son imagination la jetassent dans la domaine de l’innni, ella savatt, dans ses actions, rester toujours dansées limites du possible, et n’entreprenait rien qui ne fût exécutable. Elle avait la força da calmer et de contenir sans cesse ses passions violentes, et cette femme, qui n’eut point d’égale en ambition at en sensualité, na cessa jamais de dominer son entourage et de se dominer elle~ mônM.

Le gouvefnement de Catherine parvint a opérer & l’intérieur la fusion des deux partis, en lutte jusq~’alorsj elle-même appar= tenait à l’un par sa naissance, a Fautra par son avènement au trône. Elle avait une asse~ haute inteUtgence pour savoir attirer at. subjuguer les hommes capables, quelles que fussent leurs pptntons; elle satisfit les uns en entreprenant une foula de reformes dans le sens européen, et se cormiiia les autres an abandonnante plupart de ces innovations après les avoir pompeusement annonc6&s, Son administration commença par les mêmes mesureg qut signarérent, trente ans pitjs tard, le début de la Révolution franCa~e, par la confiscation des biens du clergé et l’émission d’assignats, ~a première de ces mesures compléta l’asservisse~ menf da l’autel an trane, l’autre procura des ressources l’impératrice pour exécuter les plans au- moyen desquels ella songeait à transformer son amptra et à en reculer les frontières, Comme e}!e possédait le génie souverain qui fait tout diriger, tout créer et tout prévoir, elle eût voulu pouvoir accomp)tr ausst de grandes choses à l’intérieur de ses Ëtats; malheureusement, son ambition fut poussée trop vite sur la route séduisants de la gloire des armes, soit par suite de l’orgueil de son âme inquiète, Boit par la pente irrésistible de la politique russe, Ei{e abandonna donc une foule d’entreprises commencées, et qm rËtgntbèrenLbtiHtpt dan~ }e néan~ De deux sej~ quarante