ANCIENNE POLITIQUE DE LA RUSSIE. 1SS
Vt}te8 dpnt elle avait ordonné la fondation, la plupart n’étaient que de misérables villages quelques-unes même n’étaient représentées que par des poteaux indiquant te nom qu’elles deyaient porter plus tnrd~ les autres n’étaient qu’une agglomération de pa!a}s somptueux, mais sans habitants. Elle commença des canaux et des hôpitaux, décréta un nouveau code de législation et_ entreprit de réorganiser l’administration; mais elle négligea de perfectionner et de terminer ces travaux, pour se Ilyrer entièrement aux soin~ et aux émotions de la guerre, grâce ~laquelle, pendant, un demi-siècle, elle inquiéta et. domina la politique de l’Eurcne. Il n’es~ pas possible à un souverain, quel que soif son génie, de rendra prospère une nation qui n’est pour lui qu’un instrument, et dont il se sert pour arriver à un but, grandiose peut-être, mai.s complètement étranger au bon-; heur public,
L’activité déployée à l’extérieur par Catherine eut surtout pour mobiles deux entreprises pnnc.ipales, déj~ tentées par ses prédécpsscurs, n)ai~ que la pretPtère elle sut encha{ner l’une à l’autre, et ~xqueUes elle dpnna~es vastes propprtipns de~ sa puissance. Je yeux parler d~ }’incprporatiQ{i de JaPotpgnp ~ta Russie, et de l’anéantissempnf de t’ompi~ turc. Ppur M qnt poncemait la PQtpgne, ce pays était, depuis pierrq ][" dans une dépendance 8; compote des volontés de )a Russie, q)}e l’pn disait a Sajnt-Pét6rs: bourg que }’rope était habituée à voir cette puissance s’o~ cupef seule des queret}es des Polonais, Mais, jusqu’au règne de Catl)erinp, aucupc démarche ppsitiye n’avait été faite par }a cpur dc Rn¡:fi¡:) pOlJr pp.r~eJ1 atteint!} 4 !,in(jépep¡1al}cP dopt la Polqgp./l dp Russie pour pRrte!’ atteinte 4 ~’indépendance dont la Pologne jouissait, ,au moins de nom H lui semblait qu’4 l’égard des puissances étrangères aussi bien qu’& l’égard des Polonais eux~ mêmes, un roi de Pologne dépendant de la Russie fût le m~tleur instrument propre rassurer sa préppndérance de même qu’une dépêche bien connue du comtp Nesseirpde faisait res-; sortir, en )830, l’iutérêt qu’avait la Russie à voir subsister en Oripnt l’empire du sultau. Au con~mencement de spn règne, Catherine se montra Rdèle à ce principe; mais etie s’en écarta peu à peu, et finit par arriver à l’intpntipn bien ferme de changer la dépendance de la Pologne en un asservissement complet, et de faire de ce pays une province russes Ce changement d’idée
