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Page:Sybel - Histoire de l’Europe pendant la Révolution française 2.djvu/143

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~OtENNE PPUT!QUE DE LA RUSSIE. ~89

reposait la sécurité de l’Europe centrale menacée par les em? piétements de la Russie!, n& fu.t que passagère. Les mameurs que la politique agitée -de l’empereur Joseph If attira sur ’l’Europe né se montrèrent nulle part aussi clairement que dans cette circonstance. L’ambition funeste qui poussa l’empereur à vouloir s’emparer de l’héritage des Wittclshach, en Bavière, opéra un changement total dans les affaires d’Orient. Le rapprochement que la question polonaise avait amené entre l’Autriche et la Prusse fut compromis de nouveau, et Joseph !I s’empressa de s’assurer la bienveillance de la Russie par une acceptation complète de ges plans de guerre contre la Turquie. Catherine n’hésita pas un instant. Elle n’attachait plus une grande impoTr tance son aIHance avec la Prusse, depuis que. le roi Frédéric; s’était .montré, si ce n’est hostile envers la Russie, au moins très-mgépendant dans la question polonaise, en résumant sa politique par’<}cs_ paroles Je veu~ bien être l’ami, mais non l’es? Gtave de la Russie: o Tandis_que ce souverain irritait ~impératrice papses sages représentations, Joseph, au contraire, s’emparait de son affection en ftattant toutes ses passions. Catherine trouva celui-ci, à partir de ce moment, plus aimable et plus spirituel qu’aucun prince de l’Europe quant l’héritier du trpne de Prusse, que Frédéric avait envoyé Saint-Pétersbourg pour soutenir sa politique, il lui paput. lourd et borné, et s’attira poup toujours son aversion. Prêt, Catherine haïssait le roi de Prusse parcp qu’etle se sentait forcée de }’CStimer; elle recuj,Ia nouyena impatiemment attendus de sa mort avec une véritable satisfaction, et peine l’hésitation de_gpn successeur s’était-e}le mani-! festée, qu’on vit éclater sur les rives du Panube, en ~78~, pette guerre qui devait donner le Bosphore la Russie, et Belgrade gt )Hu.nIeh à l’Autriche..

f~pus ayons déjà. vu, en nous occupant de l’Allemagne, par quet enchaînement de circonstances ces plans furent renversés au moment’ n~me o~ ils allaient se réaliser; mais ce ne sera pas une répétition inutile que de npus en rappeler ici les faits principaux. Pour la troisième fois dans le xvui" siècle, la Prusse et l’Angleterre barrèrent le chemin à la domination que la Russie visait à exeh;er sur le monde entier, et pendant quelques mois l’Europe fut sur le point de voir éclater la guerre générale.