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GOUVERNEMENT PROVISOIRE.: aot

U.~SÏJ~L. tt.––~O

été récemment envoyé en mission près de l’armée du Nord, il formula de nombreuses plaintes ~m~ ce qui s’y passait et demanda l’établissement d’une commission chargée de faire exécuter les décrets de l’Assemblée. Quoique cette motion impliquât un vote de méGance manifeste contre le Comité de Salut public, Robespierre ne s’y opposa que faiblement; mais Danton éluda la proposition en faisant décréter que le Comité serait augmenté de trois membres, donnant ainsi satisfaction aux Ilébertistes, auxquels cette mesure promettait quelque influence dans le gouvernement.

La nouvelle prépondérance du parti de l’Hôtel de Ville, ou, ce qui revenait au même, l’affaiblissement de l’influence de Danton se manifestait également dans les affaires de la guerre. Partout les institutions militaires étaient sacrifiées aux mesures révolutionnaires. On laissait de nouveau de côté les troupes de ligne, la tactique méthodique, la discipline, et l’on ne songeait plus à chercher le salut du pays que dans le soulèvement des masses, dans une violence effrénée, dans une cruauté sauvage.

Le Comité de Salut public, après avoir témoigné le plus vif mécontentement au sujet de la conduite de Dubois-Crancé, qui chaque jour lançait sur Lyon des bombes et des boulets, mais qui était trop faible pour entreprendre un siége en règle, donna le 21 août à deux amis de Robespierre, Couthon et Maignet, la mission de rassembler les populations des départements voisins pour en finir promptement, sans s’inquiéter de Dubois-Crancé. La garnison de Mayence fut dirigée sur la Vendée, ce qui n’empêcha pas d’appeler dans ce pays toutes les populations valides des provinces environnantes. En attendant l’arrivée de ces renforts, Rossignol devait rester sur la défensive, et ne commencer son œuvre de destruction que lorsqu’il serait assuré du succès. Dans cet intervalle, Bouchotte destitua le général de division Tuncq la nouvelle en arriva au camp de ce dernier, près de Luçon, au moment même où l’armée des Vendéens se disposait à attaquer vivement les troupes républicaines. Aussitôt les commissaires de la Convention Bourdon et Goupilleau, tous deux partisans de Danton et irrités depuis longtemps contre le minis tre de la guerre, cassèrent cette destitution, et Tuncq eut le "a ~’I"DT."r ne: