Page:Sybel - Histoire de l’Europe pendant la Révolution française 2.djvu/51

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BMXËMjËSt--FRANCFORT,LQNDMS, 41

tlo, ennemi. -Le premier soin des Parisiens ftft de proelatner la libefté dé la navigation de l’Escaut) en dép~t de tous les traités par lesquels cette navigation était exclusivement réservée aux Hollandais. Ils voulaient faire de la superbe ville d’Anvers une station maritime pour les n8t(e6 dirigée Contre l’Angleterre, et espéraient par là conquérir en Belgique une popularité indépendante de l’influence de Dumoufiez (i), Cependant avant de mettre ce projet à exécution Lebrun chargea son envoyé, de Maulde, de sonder l’opinion à -la Haye, ëur quoi le grand-pensionnaire Van Spiegel fit valoir les droite du pays, mais sans oser faire mémo entrevoir la posgibilitd d’une résistance armée. La mesure fut donc décidée à Paris; oH décréta le 16 novembre la liberté de la navigation do l’Escaut on envoya une flottille française dans )e port d’Anvers et, encou~ ragé comme on l’était par la timidité des Hollandais, on ordonna à Dumouriez, ce même 16 novembre~ de poursuivre le~ Autrichiens sur le sol hollandais dans le cas ou ils chercheraient à se retirer de ce côté. Heureusement pour la Hollande, ce ca~ ne ge présenta pas. Les Autrichiens se retirèrent vers Liège et les bords du Rhin j et Dumouriez occupa cette dernière vIMele 27~ gu milieu des acclamations de joie d’une population toute démocra-; tiqua. Mais le ministère, tout occupé de l’attaque de Trêves, da Goblentz et de la Hesse, lui indiqua, dans ce moment mémo, u.~ mouvement A faire sur Cologne ou sur le Luxembourg, pour appuyer do ce côté Beurnonville et Custine~ Dumounez~ comme nous le savons, était tout à fait hostile à ce système~ aussi accueulit-il avec joie l’offre des démagogues hollandais qui Iu< prothettaient d’opérer un soulèvement général s’il voulait passer la frontière avec ses troupes

]M n’était pas difficile de comprendre les avantages d’un tel ficto, après les décrets du 16 et du 19, Dumouriez ne douta pas que son plan ne fùt accepté à Paris; il s’empressa donc de répondre au~ ordres de Pache, qui l’envoyaient stirle Rhin, par la propo~itiOQ séduisante de conquérir la Hollande (2).

(1) GoMt’JMrMct-rf’iâ.feCefiMt.

(2) La correspondance imprunee de Pache et deDumouriez en dit quelque chose, quoique Dumouriez y ait fait de prudentes suppressions. Les lettres qui ont rvppnrt à cela manquent aux archives de la guerre, mais les protocole~ du MtHfit des ministres en font connaître ressentie!.