Page:Sylva - Les Pensées d'une reine, 1882.djvu/22

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vivement en français, quand on s’attend à un gazouillis oriental.

La reine est grande, bien faite. Ses yeux sont bleus, un peu faibles ; ils cherchent de près les regards, pour saisir plus rapidement la pensée. Quand on sait qu’ils ont beaucoup pleuré, on trouve leur azur profond, et leur éclair émeut comme une pensée héroïque. Les sourcils, finement arqués, ont une mobilité extrême ; la bouche correcte est habituée au sourire et laisse voir des dents blanches, bien alignées ; les cheveux bruns sont abondants, souvent indisciplinés ; la main est belle, la plume ne l’alourdit pas ; le pied, intrépide à la marche, est cambré ; toute la personne, avec cela, est plus jolie que belle, plus gracieuse que jolie. Il y a sur cet étincellement d’intelligence, de bonté, d’honnêteté qui va au-devant des visiteurs pour les mettre à l’aise et les faire causer