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Elle devait y tomber encore en 1868, mais, cette fois, pour y rester. Le prince s’était souvenu de la belle étourdie, et, par les lettres de sa sœur, il en connaissait les mérites : il la demanda en mariage. Cette union, qui a son petit charme romanesque, a aussi sa pointe d’ambition.

La jeune princesse Élisabeth, lorsqu’on la pressait de se marier, lorsqu’on luttait contre un goût un peu farouche qu’elle paraissait avoir pour le célibat, répondait souvent :

— Je ne consentirais à être reine, qu’en Roumanie.

Le prince, qui n’était pas encore roi, la prit au mot, et elle lui a porté bonheur.


Il me reste à expliquer comment je suis l’éditeur des pensées qu’on va lire.

J’avais entendu parler des poésies de Carmen Sylva, et comme j’exprimais le regret