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LE HUARD

Le mâle est en avant, plumage plus sombre ; un large anneau d’un beau vert chatoyant encercle son cou. La femelle, tête coiffée d’une calotte gris pâle et le dos couvert de plumes d’un gris plus foncé, montre, coquette, sa poitrine blanche.

Quel bel oiseau, gracieux et fort !

Au fait, est-ce bien un oiseau en dépit de ses plumes ?

L’oiseau s’enlève légèrement, sans effort, d’une aile silencieuse ; il plane en se jouant, se pose sur une branche ou sur le sol en y touchant à peine, niche parmi les feuilles, marche, sautille. Il est souple sur ses pattes autant que sous ses ailes.

Il y a bien quelques exceptions chez la gent ailée. Le canard pour un est lourd, mais tout de même il vole et ne se fait pas faute de voler. Sa démarche est grotesque et lente, mais il pose volontiers le pied sur une roche ou sur la boue du marécage.

Notre huard, lui, a aussi des ailes, mais si courtes, si rentrées dans son dos, qu’on les cherche en