secrétaire ; c’est seulement après la journée du 31 octobre qu’il devint maire de Paris, à la place de M. Étienne Arago.
On a souvent fait des distinctions entre le courage militaire et le courage civil ; ces dénominations sont inexactes ; c’est plutôt entre le courage physique et la force morale, qui permet de braver des préjugés ou de sacrifier ses intérêts, sa popularité à un devoir, qu’il conviendrait d’établir une différence. Le courage est le courage, quel que soit l’habit qu’on porte ; il se manifeste seulement sous des formes diverses, selon les circonstances et les temperaments. Le courage est une des qualités saillantes de M. Jules Ferry ; on la retrouve dans tous ses actes ; c’est elle qui leur imprime un caractère de vigoureuse initiative, d’énergie parfois agressive, de décision rapide, qui frappe et surprend ceux qui les observent et qui les a fait suivre généralement d’un prompt succès.
Le 31 octobre, le gouvernement de la Défense était prisonnier de l’émeute dans l’Hôtel de Ville. M. Jules Ferry avait pu s’échapper. Il réunit quelques bataillons de la garde nationale, et, le soir, il fit cerner l’Hôtel de Ville. Quand toutes les dispositions militaires eurent