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DES CONNAISSANCES DE L’HOMME

il offre, soit des inclinations viles et basses, soit une tendance continuelle à tromper, à opprimer, à jouir du mal qu’il occasionne, des méchancetés qu’il exerce, et même de ses cruautés. Enfin, quant à l’étendue de ses facultés d’intelligence, il présente, dans chaque pays civilisé, parmi les individus de son espèce, une disparité considérable entre le plus brut ou le plus grossier, le plus pauvre en idées et en connaissances, le plus borné dans son esprit et son jugement, et qui se trouve presque au dessous de l’animal, et le plus spirituel, le plus riche en idées et en connaissances diverses, en un mot, dont le jugement est le plus solide, ou dont le génie, élevé et profond, atteint jusqu’à la sublimité ! Comme ceux qui n’appar-


    habite, donne lieu au tarissement des sources, en écarte les animaux qui y trouvaient leur subsistance, et fait que de grandes parties du globe, autrefois très-fertiles et très-peuplées à tous égards, sont maintenant nues, stériles, inhabitables et désertes. Négligeant toujours les conseils de l’expérience, pour s’abandonner à ses passions, il est perpétuellement en guerre avec ses semblables, et les détruit de toutes parts et sous tous prétextes en sorte qu’on voit des populations, autrefois considérables, s’appauvrir de plus en plus. On dirait que l’homme est destiné à s’exterminer lui-même après avoir rendu le globe inhabitable.