Page:Système analytique des connaissances positives de l’homme, restreintes à celles qui proviennent directement ou indirectement de l’observation.djvu/165

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

tiennent ni à l’un ni à l’autre de ces deux points extrêmes, remplissent nécessairement les degrés intermédiaires, c’est donc une chose réelle et incontestable, ainsi que je l’ai dit dans mes ouvrages, que l’existence d’une échelle graduée entre les individus qui composent l’espèce humaine ; échelle d’une étendue immense, et qui offre successivement des supériorités très-marquées dans le nombre des idées acquises, la variété des connaissances, et la rectitude de jugement de ces individus. »

« D’après ce que je viens d’exposer à l’égard de l’homme, et que l’on pourra apprécier en examinant ses actions et consultant son histoire, cet être est réellement le plus étonnant de tous ceux qui existent sur le globe. On pourrait même ajouter qu’il est de tous les êtres qu’il a pu observer, celui qu’il connaît le moins ; et qu’il ne parviendra jamais à se connaître véritablement que lorsque la nature elle-même lui sera mieux connue. »

« Ce que j’aperçois ici de plus positif, c’est que, sous le rapport de son être physique, l’homme est entièrement assujetti aux lois de la nature ; qu’entraîné par les penchans qu’il en a reçus, il agit toujours conformément à ces lois et par elles, en sorte que, dans des circonstances