Page:Système analytique des connaissances positives de l’homme, restreintes à celles qui proviennent directement ou indirectement de l’observation.djvu/174

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mènes si extraordinaires pour nous, que, sans considérer que les limites des moyens physiques qu’emploie la nature, dans ses opérations, ne nous sont pas connues, on les a supposés étrangers à cette dernière, hors de son domaine, en les attribuant à un objet sur lequel elle n’a point de pouvoir, et on les faisant servir comme témoins de la présence de cet objet qui, sans eux, ne saurait être connu par l’observation.

C’est, en effet, aux organes si délicats dont je viens de parler, si peu déterminables dans tout ce qui les concerne, ainsi qu’aux fluides subtils qu’ils contiennent, et qui concourent à l’exécution de leurs fonctions, en un mot, c’est à cet ensemble d’objets que j’ai donné le nom d’organisme indistinct, pour l’opposer, dans ma distinction, à celui qui caractérise la première division ci-dessus présentée. Enfin, c’est à ces mêmes parties de l’organisation, aux fonctions qu’elles exécutent, selon la direction des lois de la nature, que sont dus les phénomènes organiques qui donnent lieu au sentiment et à l’instinct des animaux sensibles ; au sentiment, à l’instinct, aux penchans, aux idées et au cercle borné d’actes intellectuels des animaux intelligens dans différens degrés ; en un mot, au sentiment, à l’instinct, aux penchans transformables en pas-