Page:Système analytique des connaissances positives de l’homme, restreintes à celles qui proviennent directement ou indirectement de l’observation.djvu/179

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

qui se propage dans toutes les parties, dans tous les points mêmes de son corps ; qui y multiplie l’ébranlement par l’extrême division des voies qui le propagent, et qui, par une réaction simple ou double, amène nécessairement la production des phénomènes considérés. Nous allons essayer de développer ce qui concerne cet ordre de choses admirable ; et, en attendant, nous osons assurer que, pour tout phénomène qui appartient au sentiment, il y a toujours une cause affectante, des mouvemens excités qui s’étendent dans tous les points du corps, et une réaction simple ou double qui ramène l’ensemble des mouvemens en un lieu particulier.

Toute cause affectante, quelque faible qu’elle soit, tend toujours à désunir les parties dans le lieu du corps qui est affecté, à les écarter, à rompre leur cohérence, et par conséquent, à détruire le corps en ce lieu : cela est facile à démontrer. Or, si, par un ordre de choses approprié, l’affection qu’éprouve le corps au lieu qui la subit, s’étend dans l’instant même à tous les autres points de ce corps qui la partagent également ; et si une réaction mécanique des mouvemens imprimés rapporte l’ensemble des effets de ces mouvemens, soit au lieu primairement affecté, soit seulement au foyer commun du