Page:Système analytique des connaissances positives de l’homme, restreintes à celles qui proviennent directement ou indirectement de l’observation.djvu/190

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tuant qu’à la suite d’opérations chimiques, ce qui n’a nullement lieu à l’égard des autres.

Relativement aux sensations particulières qui ne s’exécutent que par des voies chimiques, il faut considérer celles qui affectent le sens du goût, et celles qui s’exercent sur le sens de l'odorat. De part et d’autre, il faut que l’organe soit humide à sa surface, afin que la sensation puisse s’opérer ; autrement elle serait nulle. En effet, les matières, soit savoureuses, soit odorantes, qui sont mises en contact avec l’organe, le trouvant humecté à sa surface, y subissent alors un changement dans leur nature ; et donnent lieu aussitôt à la sensation du goût, si elles sont savoureuses, ou à celle de l’odorat, si elles sont odorantes.

Quant aux sensations particulières qui ne s’effectuent point par des voies chimiques, il y en a pareillement de deux sortes fort remarquables et très différentes ; or, celles-ci ont le pouvoir de donner à l’individu la perception des objets qui sont loin de lui. Les sensations constituées par les objets qui affectent l’organe de la vue, et celles qui s’exécutent sur l’organe de l’ouïe, sont les deux sortes particulières qui nous restent à mentionner. Puisque ces deux sortes de sensations nous donnent jusqu’à un