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certain point la connaissance d’objets éloignés de nous, il est évident que nous ne pouvons nous en procurer la perception qu’à l’aide de ratières intermédiaires qui nous en transmettent l’impression. Ainsi, pour que la sensation des objets éloignés puisse s’effectuer sur l’organe de la vue, il faut que La lumière, comme matière intermédiaire, vienne opérer cette sensation sur l’organe en question ; et ici, il n’y a nul doute sar la nature de la matière qui opère réellement cet effet.

Il n’en est pas de même de la matière intermédiaire qui vient transmettre à l’organe de l’ouïe les impressions qué les sons et les bruits lui font éprouver. Tous les physiciens généralement sont persuadés que l’air atmosphérique constitue seul cette matière. Quant à nous, fondé sur de nombreuses observations constatées, nous persistons dans une opinion tout-à-fait contraire. Les principales de ces observations sont consignées dans nos ouvrages, et depuis nous en avons recueilli quelques autres qui concourent encore à confirmer notre sentiment. Ici nous dirons seulement que l’air atmosphérique est un fluide trop grossier, trop mou, trop peu pénétrant, pour pouvoir transmettre jusqu’à notre organe ; souvent à de grandes distances, à tra-