Page:Système analytique des connaissances positives de l’homme, restreintes à celles qui proviennent directement ou indirectement de l’observation.djvu/62

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occuper des idées précises que nous devons y attacher.


Nous allons voir que les objets, non physiques, dont l’ensemble constitue la nature, ne sont point des êtres, et conséquemment ne sont ni des corps, ni des matières ; que, cependant, nous avons pu les connaître à l’aide de l’observation des corps ; qu’ils se sont trouvés à notre portée par cette voie ; que ce sont même les seuls objets étrangers aux corps et aux matières dont nous puissions nous procurer une connaissance positive. Examinons donc ces objets singuliers, et considérons le grand pouvoir qui résulte de l’ensemble qu’ils composent.


Objets métaphysiques dont l’ensemble constitue la nature.

Si la définition que j’ai donnée de la nature est fondée, il en résulte que cette dernière n’est qu'un ensemble d’objets métaphysiques, tous étrangers par conséquent aux parties de l’univers ; que la source de ces objets ne saurait nous être connue, et doit être attribuée à une création particulière, à la volonté du PUISSANT AUTEUR de toutes choses ; et que cet ensemble d’objets forme un ordre de choses continuellement actif, et