Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 11.djvu/201

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nouvelles de la Varennes[1]  : on s’y porte bien et on y pleure amèrement. Je vous suis tendrement acquise, Monsieur.

  • 58. -- DE MADAME DE SIMIANE AU MARQUIS DE CAUMONT.

Vous êtes bien peu curieux, Monsieur le Marquis. Nos présidents vont, viennent, changent de place, et vous ne faites nulle question. Qu’ètes-vous donc devenu, mon pauvre cher Marquis ? Eh bien ! moi je vais vous questionner avec votre permission.

Nous sommes ici dans de grandes perplexités pour savoir où nous mettrons les tringles[2] des rideaux de fenêtres de mon beau midi. Les dessus de fenêtres sont fort ornés, comme vous savez ; la tringle au-dessus du chambranle coupe l’ornement ; mais, à la mettre au-dessous de la corniche, outre que ce n’est pas l’usage, c’est que dès que les lumières arriveroient, on ne verroit plus les jolis ornements. Que ferons-nous donc, et comment a fait M. de Costebelle ? Au nom de Dieu, dites-le-moi vite ! Combien coûtera un cuir doré pour ma salle à manger ?

    Toulouse, reçu garde de la marine en 1713, lieutenant de galère en I733, était fils de Claude de Ligondez, seigneur dudit lieu et d’Avrilly, capitaine de frégate, et de Catherine de Sibeud de Saint-Ferriol. Voyez ci-après, p. l64, note 2. Le nom est écrit Ligondois dans la lettre du 22 juillet I733 (p. lS8, note 1) ; il paraît par cette même lettre que Mme de Simiane l’appelait son fils.

  1. 5. Terre sans doute d’Àntoine-Joseph d’Arcy, comte de la Varenne, qui avait épousé Claudine de Villeneuve Vence, née en 1701 cousine du gendre de Mme de Simiane.
  2. LETTRE 58 (inédite, revue sur l’autographe). -- Mme de Simiane écrit constamment tringue.