1673
Il est certain que Quanto a trouvé que c’étoit une hydre que cette chambre des filles[1] ; le plus sûr est de la couper ; ce qui n’arrive pas aujourd’hui peut arriver demain.
On tient pour assuré que M. de Vivonne a la charge de colonel général des Suisses[2]. On nomme M. de Monaco pour celle de général des galères[3] Je vous ai mandé combien la femme de ce dernier m’avoit bien reçue pour l’amour de vous. On répète souvent la symphonie de l’opéra ; c’est une chose qui passe tout ce qu’on a jamais ouï. Le Roi disoit l’autre jour que s’il étoit à Paris quand’on jouera l’opéra, il iroit tous les jours. Ce mot vaudra cent mille francs à Baptiste[4].
M. de Turenne a son congé. L’armée de votre frère va être mise dans les quartiers d’hiver. J’attends mon fils au
- ↑ 4. La chambre des filles de la Reine.
- ↑ 5. Cette charge, qui étoit vacante par la mort de M. le comte de Soissons, fut donnée, peu de temps après, à feu M. le duc du Maine ; elle a passé depuis à M. le prince de Dombes, son fils. (Note de Perrin.)
- ↑ 6. Charge qu’avait Vivonne.
- ↑ 7. Lulli.
de M. Chéruel, p. 448 et suivantes. Madame de Bavière ne parle pas de Purnon. Il est donné par l’état, à partir de 1677, comme premier maître d’hôtel de Monsieur. — Ni dans les Mémoires de Saint-Simon ni dans les Lettres de Madame nous n’avons rencontré le nom de Volonne ; mais il paraît sûr que le Volonne de notre lettre n’est autre que le Morel qui se trouve mentionné, comme premier maître d’hôtel de Madame, dans l’état de 1674 ; puis appelé, dans l’état de 1676, « Antoine de Maurel sieur de Voulonne ; » et qui fut remplacé en 1677. Voici ce qu’en dit Madame de Bavière, tome I, p. 251 : Le chevalier de Lorraine « a envoyé le poison d’Italie par un gentilhomme… qui s’appelait Morell. Pour récompenser celui-ci, on me l’a plus tard donné pour premier maître d’hôtel. Après qu’il m’eut honnêtement volée, ils lui ont fait vendre sa charge à haut prix. Ce Morell avait de l’esprit comme le diable, mais était ce qui s’appelle sans foi et sans loi, etc. » — Sur Volonne, voyez encore les lettres du 12 août 1675 et du 26 janvier 1680, vers la fin.