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Page:Töpffer - Voyages et aventures du docteur Festus, 1840.djvu/112

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sont ces miroirs qui, réfléchissant la lumière du soleil, éclairent nos nuits d’une douce lumière. Enfin, il s’assura que cette planète n’est pas habitée, contrairement à l’opinion de ce savant Allemand qui prétend y avoir distingué, avec sa lunette, un marquis valsant avec une douairière. Du reste, le docteur Festus ne se débattait plus entre le rêve et la veille, bien convaincu que, dormant encore à l’hôtel du Lion d’Or, il était favorisé d’un rêve aussi unique qu’admirable.

IV.

Il est temps de retourner à Milord, que nous avons laissé en chemise vers les rives du grand canal, faisant une battue pour retrouver l’habit du Maire, dont le docteur Festus se trouvait vêtu à son préjudice.

En faisant sa battue, Milord, en chemise, était arrivé à l’endroit où restait gisant Pierre Lantara le vagabond, tué récemment par Jean Baune. Croyant que c’était un brave paysan qui sommeillait, il lui avait dit d’une voix forte : Do you speak english ? À quoi Pierre Lantara ne répondit rien. Milord s’étant alors approché, reconnut parfaitement un des deux brigands qui l’avaient dévalisé.