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Page:Töpffer - Voyages et aventures du docteur Festus, 1840.djvu/22

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L’hôte n’avait ni une intelligence supérieure, ni une ouïe très-fine, et de plus il sommeillait à moitié lorsque cette question parvint à son entendement, extrêmement altérée, à ce qu’il paraît ; car s’étant levé en sursaut : Vous montez, dit-il, cet escalier ; après quoi vous tournez sur la gauche, jusqu’au fond du corridor, et vous les avez là devant vous. Et il se remit à dormir au coin du feu.

Le docteur suivit l’indication prescrite, et arriva auprès d’une petite porte suspecte. Là, des miasmes alcalins, en frappant son odorat, irritèrent sa curiosité ; par malheur, à peine entr’ouvrait-il la porte, qu’un violent courant atmosphérique, tout chargé de particules odorantes, éteignit sa bougie, et le laissa dans une obscurité profonde. Il n’avait eu que le temps d’entrevoir trois illusions circulaires d’inégale grandeur, et ces deux vers charbonnés sur la muraille du fond :

Il n’y a que la canaille
Qui mette son nom sur les muraille.
V.

Le docteur trouva ces deux vers frappans de pensée et d’expression, surtout très-neufs ; car lui,