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voyage. Encore couvert de ses vêtements de route, il ouvre la porte, entre et commence à se livrer à l’acte d’amour. J’étais alors prise d’une forte fièvre, toute brûlante et les cheveux en désordre ; je n’avais pu me parfumer avant de m’abandonner à ses caresses. Malgré cela, je le vis s’avancer, le dard aussi dur qu’un pieu dans l’ardeur de sa passion, l’introduire avec violence dans ma fente et ainsi goûter le plaisir. C’est sur cette preuve d’amour que je me suis attachée à lui.

— Comment donc, ma fille, s’écrie la mère, c’est ainsi que tu t’es éprise de lui. Tu me fais peur, car je sens, à t’entendre, mes désirs s’éveiller au point que j’en pense mourir.

Telle fut leur conversation.


XII

Il faut au mari ou la patience
ou le voyage.


Pir-Ali raconta un jour ce qui suit : Le fils d’un homme intelligent prenait une femme ; pendant que le cortège de la mariée se dirigeait vers la maison de l’époux, il lui dit :

— Mon fils voici quel est mon conseil : ne te montre point trop affectionné envers ta femme ; sinon elle prendra le dessus dans le ménage et ce sera, pour toi, une source d’ennuis.