Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 1, 1748.djvu/246

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Et peut-être par là mon Jaloux alarmé
Me cédera l'objet dont mon coeur est charmé,
Et sur un tel soupçon l'âme toute incertaine...

MENDOCE.

On se plaint, écoutez.


Scène II


Don Bertran, Léonor, Don Félix, Mendoce

DON BERTAN.

Je me soutiens à peine, [390]
Au Diable soit la mule avec le Muletier.

DON FÉLIX.

Et bien, Mendoce, vois ce lourdaud, ce grossier,
C'est là ce Don Bertran.

MENDOCE.

Ô l'homme ridicule !

DON BERTAN.

Quel chien de trot allait cette maudite mule !
J'en ai le col démis, et les os tout rompus. [395]

LÉONOR.

Quand vous vous marierez il n'y paraîtra plus.

DON BERTAN.

Vous parlez donc proverbe, ô Soeur à blonde tresse  ?

LÉONOR.

Toute douleur s'apaise auprès d'une Maîtresse.
Ah, si pareil bonheur...

DON BERTAN.

C'est bien pour votre nez.

LÉONOR.

Si vous vouliez pourtant...

DON BERTAN.

Ah, vous m'importunez. [400]

LÉONOR.