La remontrance est belle et l’avis important.
Combien de visions accompagnent cet âge !
Scène V
St, st, mon Cavalier, tournez un peu visage.
Qui m’appelle ?
C’est moi ; ne me voyez-vous pas ?
Un nuage importun me cache vos appas,
Et pour moi cette coiffe est un supplice extrême.
Est-ce ainsi que l’on doit agir lorsque l’on s’aime ?
Le compliment est doux, et c’est bien débuter.
Nous nous aimons l’un l’autre ?
Il n’en faut point douter.
Et bien, je le crois donc puisque vous me le dites.
C’est réciproquement l’effet de nos mérites,
Mais j’avois jusqu’ici vécu sans le savoir.
Je suis moi-même encor à m’en apercevoir,
Mais on tient que l’Amour par sa toute-puissance
Se glisse dans nos cœurs sans que même on y pense.
Et si cette maxime est valable, en ce cas
Nous pouvons nous aimer, et ne le savoir pas.
Vous ne manquez jamais à trouver vos défaites.
Ce n’est pas d’aujourd’hui que je sais qui vous êtes,