Quoi, vous me soupçonner de quelque intelligence,
Et croyez sa rencontre un secret entretien ?
Cliton sait…
Oui, mon Maître est un amant de bien.
Donc ce nouvel Objet qui paroît à ma honte…
Il lui parloit d’amour, mais c’étoit pour mon compte.
Si vous croyez ce fou…
Je sais ce que je vois,
Et suis bien résolue à n’en croire que moi.
Quoi donc, c’est tout de bon que vous jurez ma perte ?
La persécution que pour vous j’ai soufferte,
Quand un Frère obstiné pour Florame aujourd’hui…
Aussi sans vanité vaux-je un peu mieux que lui,
L’obéissance irait à votre préjudice,
Et vous vous obligez en me rendant justice.
Gardez que pour punir votre présomption,
Je n’ose enfin la rendre à son affection.
Quitte de trois soupirs à grossir l’ordinaire.
Mais consultez-vous bien avant que d’en rien faire,
Surtout, de votre cœur obtenez-en l’aveu.
Quoi, ma perte en effet vous toucheroit si peu ?
Quoi, vous vous trahiriez, et j’aurois la folie
De me donner en proie à la mélancolie ?
S’en pique désormais qui voudra s’en piquer.
La douleur hier au soir me pensa suffoquer,