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Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 1, 1748.djvu/403

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Eraste

Mais je le vois, le traître !

Listor

Une Dame avec lui…

Eraste

Je n’en saurois douter,
C’est Dorotée.

Lucie, à Oronte.

Enfin songez à me quitter.

Erastz, montrant Lisette à Listor.

Cette nuit au jardin conduit par sa suivante,
Je la reconnois trop.

Oronte, à Lucie.

Faut-il que j’y consente ?

Lucie

Oui, je veux qu’avant moi vous partiez de ce lieu,
Ne perdez pas de temps, et me dites adieu.

Oronte

J’obéis. Toi, Cliton…

Cliton

Que faut-il encor faire ?

Oronte

Arrête ici Lisette, et l’oblige à se taire,
Promets-lui pour cela tout ce que tu voudras.

Listor, à Éraste.

Elle s’en va.

Eraste

L’ingrate ! Il faut suivre ses pas,
Car sans doute à dessein sa Suivante est restée
Afin de me nier que ce soit Dorotée ;
Mais la suivant de loin je rends vains tous ses traits.