Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 2, 1748.djvu/232

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Scène III


Eriphile, Cléone.

CLÉONE.

Son espoir étoit mort ; vous l’avez fait revivre.

ERIPHILE.

De deux princes amants par là je me délivre,
Et s’il vainc Timocrate, au moins quitte vers eux,
Mes ordres d’un sujet sauront borner les voeux.
Ce n’est pas qu’après tout je me trouve obligée
À me faire le prix d’une reine vengée,
Mais nos vieux démêlés sont assez importants
Pour ne pas faire encor de nouveaux mécontents,
Car enfin d’espérer que l’ingrat Cléomène…

CLÉONE.

Madame, le voici.

ERIPHILE.

Cléone, quelle peine !
N’importe, éloigne-toi : tout parjure qu’il est,
S’il daigne s’excuser, sa présence me plaît.


Scène IV


Eriphile, Cléomène.

ERIPHILE.

Que voulez-vous de moi ? Venez-vous pour me plaindre
Du refus d’un hymen qui me rend tout à craindre,
Ou si le roi de Crète assuré de vos soins
A pu vous ordonner de me voir sans témoins ?