Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 2, 1748.djvu/238

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CLÉOMÈNE.

Le respect me défend le murmure et la plainte,
Mais je veux que les dieux, pour punir mes serments,
M’exposent chaque jour à de nouveaux tourments,
S’il est trône, grandeurs, que mon âme souhaite
À l’égal de vous voir souveraine de Crète,
Et si j’épargne rien, quoi que vous présumiez,
Pour en mettre dans peu la couronne à vos pieds :
Est-ce assez noblement répondre à votre haine ?

ERIPHILE.

Va, tu n’ignores pas ce qu’a promis la reine,
Combats, vaincs, et sur tout n’expose pas ma foi
À refuser ailleurs ce qui n’est dû qu’à toi.