Sans aucune ombre alors vous verriez éclater
La pureté d’un feu dont je vous vois douter.
Ces sentiments sont grands, et d’un cœur magnanime,
À qui le mien confus doit toute son estime ;
Mais en vain de mon choix vous garderiez l’espoir,
Bérénice m’est chère, et je sais mon devoir.
Ah, que ne puis-je ici…
Scène IV
Madame.
Qui t’amène ?
Plaignez l’ingrat destin du Prince Philoxène.
Quoi, qu’est-il arrivé ?
Si j’ai bien entendu,
Par un dernier revers son amour l’a perdu.
Quoi, le Roi de Lydie, aveugle en sa colère,
Aurait-il pris dessein de couronner son frère ?
Il le faut présumer ; au moins ai-je entrouï
Qu’un bel espoir trop tôt s’étoit évanoui,
Qu’un cœur si généreux méritoit la Couronne
Qu’au Prince Alcidamas son malheur abandonne,
Que tout ce que jamais un sort injurieux…
Mais le Roi qui paroît vous éclaircira mieux.