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Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 3, 1748.djvu/102

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Et loin de m’en fournir, comme j’aurois pensé,
Peut-être, ce jour là, vous auriez tout massé.
Un point, ou de Venise, ou de quelque autre mode,
Serait d’un taupe & tinc une suite incommode ;
Et vous enrageriez cent fois tout votre saoul,
Quand vous me verriez brave, & n’auriez pas le sou.
Si la nécessité se trouvoit trop pressante,
On prendroit au besoin un peu d’argent en rente ;
La somme doubleroit, elle feroit éclat,
Et la terre saisie, adieu le marquisat.
Voilà comme le tout s’en irait en fumée.

D. JUAN.

Je n’ai pas avec toi méchante renommée.
Puisque tu me connois, n’allons pas plus avant ;
Aussi bien nous pourrions nous quereller souvent,
Au lieu que, demeurant aux termes où nous sommes,
Tu verras que je suis le plus ardent des hommes,
Et que tant que le jeu me laissera de quoi,
Si tu prens à crédit, j’irai payer pour toi.


FIN.