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Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 3, 1748.djvu/76

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L’EXEMPT

C’est aux juges demain que vous direz le reste ;
Ces éclaircissemens passent ma fonction.

ISABELLE.

Mais ne pourroit-il pas vous donner caution ?

L’EXEMPT

Madame, à ces rigueurs la justice est contrainte.

GUZMAN.

Messieurs, pour un soufflet, je couche aussi ma plainte.

L’EXEMPT

Marchons sans faire éclat.

GUZMAN.

Marchons sans faire éclat.Me voilà satisfait.
Ah ! Monsieur Dom Fernand, vous payerez le soufflet.

D. FERNAND, à Isabelle.

Je puis fort aisément prouver mon innocence ;
Mais en vous cependant je mets mon espérance,
Rendez-vous favorable à seconder mes vœux.

GUZMAN.

Je le verrai loger.



Scène V.

ISABELLE, BÉATRIX.
BÉATRIX.

Je le verrai loger.Vous vous défierez d’eux,
Et voudrez croire encor que le tout soit adresse ?

ISABELLE.

Nomme ma défiance injustice ou foiblesse,
Condamne sur mes sens ce qu’elle a de pouvoir,
Dans ces occasions on n’en peut trop avoir.

BÉATRIX.

Quoi, vous la croiriez juste, après ce qui se passe ?