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Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 3, 1748.djvu/75

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Et, si vous la trompez, je ne puis refuser
D’employer tous mes soins à la désabuser.

D. FERNAND.

Jamais fidélité n’approcha de la mienne.

ISABELLE.

Entrons, en attendant que Dom Dionis vienne ;
C’est l’unique moyen de vous justifier.



Scène IV.

ISABELLE, DOM FERNAND, BÉATRIX, GUZMAN, un EXEMPT, suite de l’Exempt.
L’EXEMPT, saisissant l’épée de D. Fernand.

Monsieur, de par le roi, je vous fais prisonnier.

D. FERNAND.

Moi ?

L’EXEMPT

Moi ?Vous-même.

D. FERNAND.

Moi ?Vous-même.Voyez quelle erreur est la vôtre,
Messieurs, vous me prenez sans doute pour un autre.

L’EXEMPT

Dom Fernand d’Avalos nous est assez connu,
Vous verrez le decret contre vous obtenu.
Votre partie enfin a fait voir qu’à Grenade
Vous avez fait tuer D. Lope d’Alvarade,
Qu’un autre en est pour vous faussement accusé.

GUZMAN, bas.

Voici pour les surprendre un trait assez rusé,
Il faut aider la piéce.

D. FERNAND.

Il faut aider la piéce.Ah ! Messieurs, je proteste…