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Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 3, 1748.djvu/84

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D. JUAN.

Je le croi comme vous.Elle aura beau s’en plaindre,
Le Concierge a le mot, vous n’avez rien à craindre.

D. FERNAND.

Non, si mon inconnue avecque moi d’accord
M’avoit pour assurance expliqué son vrai sort.
Je ne sai que résoudre à moins de la connoître.

D. JUAN.

Que chez votre beau-pere elle ait osé paroître !
Cet effort part d’un cœur profondément atteint.

D. FERNAND.

Il en faut voir la fin, & l’amour m’y contraint ;
Mais comme j’en attens toujours quelque message,
En vain votre parole à Dom Diégue m’engage ;
Je ne puis aujourd’hui me résoudre à le voir.
Inventez quelque excuse, allez chez lui ce soir ;
Pour en manquer pour moi vous avez trop d’adresse.

D. JUAN.

Il faut vous satisfaire.

D. FERNAND.

Il faut vous satisfaire.Adieu donc, je vous laisse,
D’Isabelle, en ce lieu, j’attendrai le retour.



Scène X.

D. FERNAND, GUZMAN.
GUZMAN.

Monsieur, vous faites rage en matiere d’amour ;
Mais quand pour Dom Fernand vous prenez la parole,
Vous pourriez retrancher quelque peu de ce rôle ;
J’y trouve, en le jouant, un endroit superflu.

D. FERNAND.

Quel ?