Je n’avouerai jamais ce qui m’est imputé ;
Mais, pour vous témoigner que ma flamme est sincére,
Faites-moi tout à l’heure entretenir ce pere,
Qu’instruit de ma naissance, il puisse examiner
Si je vous ai rien dit qu’on doive soupçonner.
Enfin je ne veux point m’éclaircir davantage.
Pour un autre à l’hymen sa parole m’engage,
Il le veut, il l’ordonne, & je dois obéir.
Ô Ciel ! pour mon rival chercher à me trahir !
Madame, songez mieux…
Madame, le bon-homme est dans la galerie,
Je croi qu’il vient ici.
Monsieur, tout est perdu.
Après ce que j’ai fait ce malheur m’est bien dû.
Songez à les cacher, s’il faut qu’il les surprenne…
Entrez ici…
En l’état où je suis, il faut tout hazarder.
N’espérez pas…
L’amour saura me seconder.
Donc à ne craindre rien le péril vous anime ?
Bon pour lui ; mais pour moi, qui suis pusillanime,
Mesdames, n’est-il point, dans ce mortel danger,
Quelque endroit charitable où me pouvoir loger ?