Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 4, 1748.djvu/141

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Donnez.

Angélique donnant la main à Oronte.

Je la reçoi ;

Et pourvu que toujours, et sincère et constante,

Elle soutienne en vous...

Léandre

Prenez garde ! la tante...

Angélique

Ah ! dieux !

Oronte

Ne craignez rien, et me laissez parler.


Scène III


La tante dans le fond du théâtre, Angélique, Léandre, Oronte, Lisette.

Oronte

Avant qu'un an ou deux se puissent écouler

Vous aurez une grande et longue maladie.

Angélique

Quel présage!

Oronte

S'il faut encor que je le die,

Cet angle qui se ferme à traits presque tirés

Est la mort d'un parent dont vous hériterez.

Angélique

Bon cela.

Oronte

De ce bien vous ne jouirez guère,

Car cette ligne jointe à ce triangulaire

Est pour vous, tôt après, la marque d'un couvent.

Angélique

Ma tante pour le moins m'en parle fort