Aller au contenu

Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 4, 1748.djvu/185

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Et quand vous me l'ôtez, plein d'une fière audace,

Ce trait de raillerie est de méchante grâce.

Si pour vous contre moi ses propres intérêts...

La montagne

Quoi, diable ! en un besoin il feroit le mauvais !

Allez, je vous accepte avec joie infinie

Pour très digne neveu de notre baronie. .

Je vous donne la nièce, et vous fais son époux.

Oronte

Non pas, quand il faudrait...

La montagne

Comment l'entendez-vous,

Ma tante ?

Oronte

Mais comment l'entendez-vous vous-même?

Ne vous suffit-il pas de m'ôter ce que j'aime?

Faut-il...

La montagne

Criez, pestez autant qu'il vous plaira,

Savez-vous de ceci ce qui résultera ?

La Rapière... Autant vaut.

La tante à Oronte.

Mon cher monsieur...

Oronte

Madame...

La montagne

On me le doit livrer.

La tante

Que je touche votre ame.

Sauvez un malheureux dont je prends l'intérêt.

Oronte

Autant que je le puis, je veux ce qui vous plaît;

Mais vous perdre, et penser qu'une autre me fût chère!

Léandre

Madame vous en prie, il faut la satisfaire.

Oronte

Mais sa nièce jamais ne voudra...
{{Personnage|La