Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 4, 1748.djvu/184

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

V}}

La tante, Oronte , Léandre ; La montagne; Philipin, Lisette.

La montagne

Nous nous sommes lassés de garder le mulet.

Pour pouvoir si long-temps nous laisser en attente

Il faut que vous ayez l'ame bien contestante.

Est-ce fait? Quanta moi, dire et faire n'est qu'un.

Oronte

Vous avez grande hâte.

La montagne

Oui, j'en suis importun ;

Mais c'est mon naturel d'être prompt à tout faire.

Signerons-nous ? c'est là ma plus pressante affaire.

La tante

Vous aurez le bonheur que votre amour attend.

La montagne

Nous n'avons point parlé combien d'argent comptant;

Il m'en faut quelque peu, né fût-ce que pour faire

Un train digne du rang de défunte ma mère.

Je suis dans nos quartiers le premier des barons.

Léandre

Le notaire venu, nous le stipulerons ;

Madame est raisonnable.

La montagne


Il le faudra superbe.

(A Oronte.)

Vous pensiez sous le pied me pouvoir couper l'herbe;

Blondin; mais, s'il vous plaît, rengainez vos amours.

La tante...

Oronte

Oui, je l'aimois et J'aimerai toujours.