Qu’il doit m’être fatal !
À vous, Seigneur !
Tu vois qu’il nous ôte Annibal.
Pouvez-vous regretter qu’il chasse ailleurs un homme,
Dont la retraite ici vous rend suspect à Rome ?
Mais il faudra qu’Élise,…
Et bien, quel intérêt…
Quoi, d’Élise…
Seigneur, je crois qu’elle vous plaît ?
À moi ? Qui te l’a dit ?
Je l’apprends de vous-même.
Ce trouble…
Il me trahit, je l’avoue, moi, je l’aime,
Et par mille combats rendus jusqu’à ce jour
J’ai tâché vainement d’étouffer mon amour.
Les intérêts d’un Fils joints à ceux de mon âge
Ont beau sur cette ardeur refroidir mon courage,
Élise a tous mes vœux ; Élise a tout mon cœur,
Et pour moi sans Élise il n’est point de bonheur.
Mais en vous déclarant doutez-vous qu’avec joie
Annibal…
Non, je sais ce qu’il faut que j’en croie.
Mon hymen d’Annibal rempliroit tous les voeux,
Je n’ai qu’à dire un mot, et je me sens heureux ;