Voilà l’humeur de l’homme. Où s’en va-t-il courir ?
S’aller faire échiner sans qu’il soit nécessaire.
Quels grands coups il allonge ! Il faut le laisser faire.
Le plus sûr cependant est de m’aller cacher.
S’il a besoin de moi, qu’il vienne me chercher.
Scène V
Ces Voleurs par leur fuite ont fait assez connoître
Qu’où votre bras se montre on n’ose plus paroître,
Et je ne puis nier qu’à cet heureux secours,
Si je respire encor, je ne doive mes jours.
Ainsi, Monsieur, souffrez que pour vous rendre grâce…
J’ai fait ce que vous-même auriez fait à ma place,
Et prendre ce parti contre leur lâcheté,
Était plutôt devoir que générosité.
Mais d’où vous êtes-vous attiré leur poursuite ?
Je m’étois par malheur écarté de ma suite.
Ils m’ont rencontré seul, et mon Cheval tué
À leur infâme audace a fort contribué.
Sans vous j’étois perdu.
Vous allez à la ville ?
Non, certains intérêts…
Vous peut-on être utile ?
Cette offre met le comble à ce que je vous dois.
Une affaire d’honneur, très sensible pour moi,